Dans une étude approfondie publiée mercredi dans la journal Nature, des scientifiques ont dévoilé des résultats alarmants concernant la calotte glaciaire du Groenland. Cette étude, dirigée par le co-auteur Chad Greene et son équipe, examine de plus près la fonte accélérée de la inlandsis du Groenland, révélant que la situation est bien plus désastreux qu’on ne l’avait estimé précédemment.
L’étude, qui couvre des données allant de 1985 à 2022, révèle que la calotte glaciaire du Groenland a perdu un chiffre stupéfiant de 5 091 kilomètres carrés de glace. Ce qui rend cette révélation particulièrement préoccupante, c’est que les estimations antérieures ne tenaient pas compte d’un facteur crucial : le vêlage. Le vêlage fait référence au processus par lequel la glace se brise à l’terminus du glacier, et il s’est avéré être un contributeur important au déclin rapide de la calotte glaciaire.terminus du glacier. une>
Tout au long de la période de près de quatre décennies couverte par l’étude, il devient évident que la calotte glaciaire du Groenland perd de la glace à un rythme alarmant d’environ 193 kilomètres carrés par an. Ce taux de perte dépasse considérablement les prévisions antérieures, indiquant une situation beaucoup plus urgente et préoccupante. L’impact de l’étude va au-delà des chiffres choquants.
En fouillant dans « 236 328 observations de positions terminales de glaciers » à partir de divers ensembles de données, l’équipe de recherche a pu affiner son évaluation du vêlage et acquérir une compréhension plus précise des taux mensuels de fonte des glaces. Cette approche méticuleuse a permis de découvrir des informations essentielles sur la dynamique de la fonte des glaces au Groenland.
Les implications de cette fonte de la calotte glaciaire sont profondes. Même si l’étude suggère que ce retrait pourrait ne pas avoir d’impact immédiat sur l’élévation du niveau de la mer en raison de la submersion de nombreuses marges de glaciers, il a néanmoins des conséquences importantes sur les modèles de circulation océanique et la répartition de l’énergie thermique à travers la planète.
De plus, cette révélation souligne le statut du Groenland en tant que deuxième contributeur à l’élévation du niveau de la mer, soulignant ainsi l’urgence de lutter contre le changement climatique. Cette fonte accélérée des glaciers et des calottes glaciaires est une conséquence directe de la hausse des températures mondiales, notamment des océans, qui absorbent 90 % du réchauffement de la planète. La combinaison de l’air plus chaud et de l’eau des océans intensifie la perte de glace, contribuant ainsi au défi permanent du changement climatique.