Des scientifiques australiens ont prévenu que la Grande Barrière de corail était gravement menacée en raison des températures océaniques les plus élevées depuis 400 ans. Des recherches publiées jeudi indiquent une augmentation significative des températures de l’eau autour du plus grand récif du monde, principalement attribuée au changement climatique induit par l’homme. Cette étude à long terme, qui a analysé des échantillons de carottes de corail pour suivre les températures océaniques depuis 1618, a révélé une tendance constante au réchauffement à partir de 1900.
La Grande Barrière de corail, qui s’étend sur 2 400 km au large des côtes du Queensland, a connu cinq étés de blanchissement des coraux depuis 2016. Ces événements coïncident avec certaines des années les plus chaudes enregistrées au cours des quatre derniers siècles. Benjamin Henley, chercheur à l’ Université de Melbourne, a qualifié de tragédie mondiale les dommages continus causés au récif. Il a souligné les récentes découvertes de janvier à mars de cette année, notant que ces températures étaient sans précédent.
En réponse à ces résultats, les experts ont souligné le rôle essentiel des récifs coralliens dans la protection des côtes et le soutien de la biodiversité marine. Ils génèrent également des revenus touristiques importants, la Grande Barrière de corail contribuant à elle seule à l’économie australienne pour environ 4,2 milliards de dollars par an. Cependant, malgré ces avantages, le récif n’est pas classé comme menacé par l’UNESCO, bien que cela ait été recommandé.
Des pays du monde entier ont signalé des épisodes similaires de blanchissement des coraux, ce qui a suscité des appels à une action accrue contre le changement climatique. Lissa Schindler, de l’Australian Marine Conservation Society, a exhorté l’Australie à intensifier ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver cette ressource naturelle vitale.