MENA Newswire News Desk :Seven & i Holdings, la société mère de7-Eleven, a rejeté une offre d’acquisition de 38,6 milliards de dollars de l’opérateur canadien de dépanneursAlimentation Couche-Tard. La société basée à Tokyo a déclaré que la proposition « sous-évalue considérablement » l’entreprise et ne reflète pas son potentiel de croissance ou sa valeur actionnariale future.
Dans un document déposé à la Bourse de Tokyo , Seven & i a révélé que l’offre de Couche-Tard s’élevait à 14,86 $ par action, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 38,55 milliards $. Malgré cette valeur élevée, le comité spécial de Seven & i, dirigé par le président Stephen Dacus, a rejeté la proposition comme étant opportuniste et mal planifiée, soulignant qu’elle ne tenait pas compte des opportunités de croissance future de l’entreprise.
M. Dacus a fait remarquer que la proposition ne tenait pas compte des défis importants posés par les organismes de réglementation américains en matière de concurrence. Il a ajouté que même une offre nettement plus élevée se heurterait à de nombreux obstacles réglementaires, en particulier sur le marché américain. Dans sa lettre, M. Dacus a souligné que le manque de clarté de Couche-Tard concernant les cessions et les questions anticoncurrentielles soulevait des inquiétudes supplémentaires.
Seven & i a mis en place son propre plan de restructuration, qui vise à étendre la présence mondiale de 7-Eleven tout en cédant les unités commerciales sous-performantes. L’entreprise a récemment annoncé son intention de rationaliser ses activités de supermarchés, indiquant ainsi sa volonté de maximiser la valeur par des actions internes plutôt que par des acquisitions externes.
Le rejet de l’offre souligne la détermination de Seven & i à rester indépendante. En réponse à cette décision, Ben Herrick, gestionnaire de portefeuille associé chez Artisan Partners , a exprimé sa déception, déclarant que la direction de Seven & i n’avait pas maximisé la valeur de l’entreprise. Herrick, dont la société détient une participation dans la société, a critiqué la lenteur du conseil d’administration à mettre en œuvre les réformes et à répartir le capital.
Malgré les inquiétudes de Herrick, d’autres analystes estiment que Seven & i se débrouille bien toute seule. Richard Kaye, gestionnaire de portefeuille chez Comgest , a salué les efforts de la société en matière de logistique et d’innovation, soulignant que le géant des supérettes reste un acteur redoutable sur le marché. Kaye a fait valoir qu’une intervention étrangère n’améliorerait pas nécessairement l’efficacité opérationnelle de la société. Bien que Seven & i reste ouverte à de futures propositions, elle a clairement indiqué que toute offre doit s’aligner sur sa vision à long terme et répondre en profondeur aux préoccupations réglementaires.